La traite des personnes par OIM
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La journée internationale des droits des femmes est célébrée le 8 mars et trouve son origine dans les manifestations de femmes au début du XXe siècle en Europe et aux États-Unis, réclamant l'égalité des droits, de meilleures conditions de travail et le droit de vote. Elle a été officialisée par les Nations unies en 1977, invitant chaque pays de la planète à célébrer une journée pour les droits des femmes.
C’est une journée de manifestations à travers le monde : l’occasion de revendiquer l'égalité, de faire un bilan sur la situation des femmes dans la société. Traditionnellement les groupes et associations de femmes militantes préparent des manifestations partout dans le monde, pour faire aboutir leurs revendications, améliorer la condition des femmes, fêter les victoires et les avancées.
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En France, une légende veut que l’origine du 8 mars remonte à une manifestation d’ouvrières américaines du textile en 1857, événement qui n’a en réalité jamais eu lieu (aucun journal américain ne le relatant)[1]. Ce mythe est né en 1955 dans l'Humanité qui relate une manifestation de couturières new-yorkaises. Cette information est relayée chaque année par la presse militante du PCF, de la CGT et celle des « groupes femmes » du Mouvement de libération des femmes, puis reprise par les quotidiens nationaux. Il s'agit d'un clin d’œil des féministes américaines qui, dans les années 1950, veulent à la fois intégrer cette journée dans le contexte américain et rendre un hommage à Clara Zetkin, 1857 étant son année de naissance. Selon l'hypothèse de l'historienne Françoise Picq, l'initiative en revient à Madeleine Colin, féministe et secrétaire confédérale de la CGT : la commémoration étant depuis son origine encadrée par le PCF et ses organisations satellites, elle souhaite l'affranchir de cette tutelle communiste pour en faire la lutte des femmes travailleuses[2]. L’origine de cette journée s’ancre donc bel et bien dans les luttes ouvrières et les nombreuses manifestations de femmes réclamant le droit de vote, de meilleures conditions de travail et l’égalité entre les hommes et les femmes, qui agitèrent l’Europe, au début du XXe siècle.
Par contre un événement historique s'est produit le 25 mars 1911[3] dans l'usine textile Triangle (en) de New York. Dans cette usine il y avait eu des grèves et des répressions en 1909[4], deux ans avant la tragédie où 146 personnes, la plupart des jeunes femmes d'origine italienne et juive de l'Europe de l'Est, y compris des filles de 12-13 ans, sont mortes à cause de l'incendie de l'usine, enfermées par les patrons, Max Blank et Isaac Harris [5], qui s'en sortirent en dédommageant 23 familles endeuillées de 75$.
Cette histoire, officiellement rappelée par la Ville de New York[6] et par l'ONU [7], bien qu'elle ne soit pas à l'origine de la naissance de la journée internationale des droits des femmes, fait partie des épisodes les plus tragiques d'exploitation des femmes ; c'est pourquoi elle a été citée ou commémorée dans les journées internationales des femmes, où l'on se réfère encore à la mémoire historique des luttes des femmes et du mouvement ouvrier international[8].
En 1910, à Copenhague, lors de la deuxième conférence de l'Internationale socialiste des femmes, l'idée d'une « Journée internationale des femmes » est adoptée, sur une proposition de Clara Zetkin, représentante du Parti socialiste d'Allemagne, sans qu'une date soit avancée. Cette journée mondiale de manifestations s’inscrivait alors dans une perspective socialiste, internationaliste et révolutionnaire. Selon Françoise Picq, Clara Zetkin aurait souhaité aussi contrecarrer l'influence des « féministes de la bourgeoisie » sur les femmes du peuple[9].
Dès 1911, des manifestations sont organisées en Autriche-Hongrie, au Danemark, en Suisse, en Allemagne, puis les années suivantes en France, aux Pays-Bas, en Russie et en Suède. En mars 1911, un million de femmes manifestent en Europe [9]. Le 8 mars 1913, des femmes russes organisent des rassemblements. Le 8 mars 1914, les femmes réclament le droit de vote en Allemagne. Le 8 mars 1915, à Oslo, des femmes défendent leurs droits et réclament la paix.
En Russie, la révolution de Février commence le 8 mars 1917 (le 23 février du calendrier julien alors en vigueur). À Saint-Pétersbourg, des ouvrières manifestent contre la vie chère : le pain d'un demi kilo est passé de trois kopeks en 1913 à dix-huit kopeks[10]. Pacifistes, elle réclament aussi le retour de leurs maris partis au front. Les événements s’enchaînant, le tsar Nicolas II abdique une semaine après, le 15 mars.
Ce qui aurait pu être le « quatorze juillet russe » et une commémoration de la Révolution, est décrété, le 8 mars 1921, par Lénine "Journée internationale des femmes" [11]. Lénine est contre le « féminisme » qu’il considère comme une survivance de la bourgeoisie[10], mais il ne cesse de rappeler l’égalité des hommes et des femmes, comme condition nécessaire du projet communiste[12]. Ce qui est visé par le léninisme, n’est pas l’émancipation d’un groupe d’individus mais celle de toutes et de tous sans conditions et sans distinction de sexe, de race ou de condition sociale.
En 1924, la journée est célébrée en Chine.
En 1946, les pays de l'Est qui viennent de passer sous la coupe soviétique célèbrent la journée des droits des femmes. La « greffe » de cette commémoration russe passe souvent par la propagande. La radio tchécoslovaque décrit alors, avec emphase, pour les citoyens tchécoslovaques, à quoi ressemble la journée des droits des femmes à Moscou[10] : « des avions apportent quotidiennement du mimosa, des violettes et des roses du Caucase et de Crimée […]. Les usines ont réservé des théâtres entiers uniquement pour leurs ouvrières. Les femmes sont des millions et des millions d’hommes, de pères, d’amants et de collègues de travail les couvrent de fleurs - littéralement - parce que la femme socialiste célèbre aujourd’hui sa fête, la fête de son émancipation. »
En Occident, c’est une autre image de la femme et une autre façon de la célébrer qui a la cote : la fête des Mères y est le pendant « bourgeois » (pour utiliser un adjectif péjoratif utilisé entre autres par les communistes) de la journée internationale des droits des femmes. Elle nait à peu près en même temps, pour être adoptée aux États-Unis en 1908, en Angleterre en 1914, en France en 1929. C’est à l’aune de la guerre froide idéologique entre l'Est communiste et l’Ouest libéral qu’il faut voir la réappropriation américaine - qui date des années 1950 - du début historique de la journée des droits des femmes qui traverse opportunément l'Atlantique et gagne en antériorité pour désormais trouver sa source dans une grève à New York en 1857[1].
Le 8 mars 1947, Léon Blum salue la place importante des femmes dans la Résistance. Dans les années 1960, les avancées du féminisme et la révolution sexuelle aidant, l’image des femmes change à l’Ouest, la journée de Droits des Femmes plutôt que celle de la Mère fait son chemin et rend largement acceptable, en dehors de la sphère communiste, la célébration de l’égalité des droits hommes-femmes. En 1971, La journée est célébrée au Québec. Le 8 mars 1977, l’Organisation des Nations unies officialise la Journée Internationale des Droits des Femmes. Le 8 mars 1982, le gouvernement socialiste de François Mitterrand donne un statut officiel à la journée en France.
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La pertinence de cette section est remise en cause. (mars 2010)
Considérez le contenu de cet article avec précaution. Discutez-en ou améliorez-le !
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Donner la parole aux femmes déplacées
A l'occasion de la Journée internationale des femmes 2010, le Comité international de la Croix-Rouge met l’accent sur les épreuves endurées par les femmes déplacées. Les déplacements de population comptent parmi les conséquences les plus graves des conflits armés actuels. Ils touchent les femmes par bien des aspects. Mais loin d'être des victimes impuissantes, les femmes sont ingénieuses, résistantes et courageuses face aux épreuves[13].
Les femmes déplacées par un conflit armé – qui vivent souvent seules avec leurs enfants – sont fréquemment victimes de violences sexuelles, de discrimination et d’intimidations. Elles sont nombreuses à souffrir en outre de la pauvreté et de l’exclusion sociale. C'est pourquoi le droit international humanitaire comprend des dispositions qui protègent spécifiquement les femmes, par exemple lorsque celles-ci sont enceintes ou ont des enfants en bas âge[14].
Au Burkina Faso, au Cambodge, en Algérie (la demie journée est accordée aux femmes actives toutefois cette pratique a tendance à se perdre), au Laos, en Russie, en Ukraine, en Moldavie, en Azerbaïdjan, en Arménie, en Ouzbékistan, au Kirghizistan et en Biélorussie, la Journée internationale des droits des femmes est décrétée jour férié.
En Tunisie, le 13 août, c’est la fête des femmes. Cette date est capitale puisqu’elle correspond à l’anniversaire du Code du statut personnel (CSP), promulgué le 13 août 1956, soit un an avant la proclamation de la République, et juste quelques mois après l'indépendance. La journée du 13 aout est aussi décrétée jour férié.
Perçue plus comme une survivance communiste que comme une véritable émanation du mouvement féministe, la journée internationale des droits des femmes est abolie, en tant que jour férié, en République tchèque, en 2008, sans que la société civile, ni les associations féministes ne réagissent[10]. Seul le Parti communiste de Bohême et Moravie a exprimé son opposition au projet de loi.
ACEE, la concrétisation d’un rêve pour Micheline Locas!
Quelle est l’origine de l’Association des clubs d’entrepreneurs étudiants du Québec? C’est à la lecture d’un article rédigé par madame Yasmine Berthou du Centre de vigie sur la culture entrepreneuriale de la Fondation de l’entrepreneurship, que j’en ai appris un peu sur cet organisme. Dans son article intitulé « Micheline Locas : une source d’inspiration pour les jeunes entrepreneurs », madame Berthou, rend hommage à madame Locas pour ses remarquables réalisations dans ce que celle-ci appelle le monde merveilleux de l’entrepreneuriat.
Maintenant, voici un condensé de ce que nous pouvons lire concernant la création de cette association :
Depuis près de 15 ans, Micheline Locas, préside l’Association des clubs d’entrepreneurs étudiants (ACEE) du Québec, un organisme auquel elle se voue corps et âme. Son parcours hétéroclite – elle est titulaire de deux baccalauréats, l’un en enseignement et l’autre en sciences politiques, et de deux maîtrises, l’une en économie politique internationale, l’autre en éducation des adultes, – ainsi que sa passion pour l’entrepreneuriat ont fait d’elle une source inépuisable d’inspiration pour les entrepreneurs en devenir. Si elle trouve le titre un peu trop flatteur, elle reconnaît cependant que, depuis sa création, le succès de l’ACEE ne se dément pas.
« Après avoir travaillé dans une grande entreprise et enseigné, après avoir œuvré au sein d’une PME et après avoir possédé ma propre société, j’ai senti que je pouvais faire plus pour transmettre ma passion », indique Mme Locas. Inspirée par les clubs d’entrepreneurs étudiants américains (ACE USA) et poussée par un projet provincial de création d’un guichet unique destiné aux entrepreneurs, Micheline Locas a finalement décidé de créer les premiers Clubs d’entrepreneurs étudiants du Québec en 1991. « J’avais remarqué que l’on évoquait peu la possibilité d’une carrière d’entrepreneurs aux jeunes. Je percevais en cela une lacune et j’ai décidé de m’attaquer à la démystification de ce genre de profession. Mon outil de prédilection pour agir : les clubs d’entrepreneurs étudiants dont la mission est d’assurer la relève entrepreneuriale. »
Pari gagné pour la présidente. D’abord au nombre de cinq, les clubs sont désormais 82 dans la province. Par ailleurs, l’ACEE a transmis son expertise à toute la francophonie et a participé à la création de clubs tant en France qu’en Belgique, au Canada francophone et en Afrique. « Notre mission consiste à parler d’entrepreneuriat aux étudiants de cégeps, d’universités, d’instituts spécialisés et de centres de formation professionnelle, afin de susciter des vocations. Quand vient ensuite le temps pour eux de choisir une orientation professionnelle, ils considèrent cette avenue comme une possibilité, précise la présidente de l’ACEE. Nous veillons d’ailleurs à travailler sur tous les secteurs d’activités (manufacturiers, services, travailleurs autonomes, économie sociale, coopératives, etc.) car nous pensons qu’il y a un potentiel entrepreneurial à l’intérieur de tous les champs d’études. »
Ainsi, au sortir de leurs études et grâce à l’ACEE, les futurs entrepreneurs ont déjà parcouru un bon bout de chemin. Ce qui représente un sérieux avantage lorsque vient le temps de franchir l’étape décisive de créer une entreprise. Micheline Locas refuse cependant de se voiler la face. Elle a conscience que tous les membres des Clubs d’entrepreneurs étudiants ne deviendront pas chefs d’entreprises, mais elle est persuadée que leurs connaissances du milieu leur donnent de nombreux atouts. « Tous ne s’accompliront pas comme entrepreneurs, mais le fait pour eux d’avoir flirté avec ce type d’activités et de s’être imprégnés de la culture entrepreneuriale est d’un grand intérêt quand ils décident de se mettre au service d’une autre entreprise. » Elle confirme d’ailleurs que l’intrapreneuriat est de plus en plus recherché par les entreprises qui y voient l’opportunité de poursuivre leur développement. Finalement, l’ACEE veille à développer l’état d’esprit entrepreneurial et les moyens grâce auxquels les étudiants pourront aspirer à devenir tant entrepreneurs qu’intrapreneurs.
Plusieurs lectures d'aujourd'hui nous invitent à la joie : « Soyez toujours dans la joie du Seigneur ! », nous répète saint Paul après le prophète Sophonie. Sommes-nous d'accord pour recevoir cet appel insistant exprimé sur le mode impératif ? Est-ce raisonnable de prêcher cela dans un monde marqué par des inquiétudes politiques, économiques, sociales et écologiques ? Dans une paroisse où chacun d'entre nous a son fardeau de soucis de travail, de santé, de famille, pour nous-mêmes, et pour les enfants, les petits enfants ? De plus, en ce dimanche de la paix, le mouvement Pax Christi nous rend attentifs aux problèmes internationaux. Voilà que, pendant ce temps de préparation à Noël, nous sommes engagés sur une route, une étoile nous guide pour marcher vers le prince de la paix. N'est-ce pas une espérance, source de joie et de paix ?
« L'espérance ne trompe pas » (Rm 5, 5)
Ce qui caractérise les chrétiens dans ce monde, n'est-ce pas leur espérance ? Elle est comme une « étoile au grand large » (Guy de la Rigaudie). Elle donne un but à notre vie… L'étoile de Bethléem a mis en route les mages de l'Orient et les a guidés dans le désert et la nuit jusqu'à Bethléem ; alors, ils purent rencontrer Jésus, le « prince de la paix ». L'espérance chrétienne a donné force et courage à combien de saints et de saintes au cours des siècles ? « Marcher vers notre Dieu, cela légitime tous nos rêves. » Notre vie a un sens… L'espérance chrétienne ne trompe pas (Rm 5, 5). Elle n'est pas l'œuvre de l'homme ni la projection de ses désirs. Elle est un cadeau gratuit de Dieu notre Père, une vertu théologale, une force qui vient d'en haut. Elle nous fait désirer un bonheur parfait après notre mort mais aussi, dès maintenant, sur cette terre, elle nous donne chaque jour la grâce actuelle pour faire face à toutes nos responsabilités. Jésus marche avec nous dans nos activités quotidiennes. Il est toujours là avec nous. Bien qu'invisible, il se fait notre compagnon fidèle ; il ne nous abandonne jamais. Il nous l'a promis et nous savons qu'il tient toujours ses promesses. En même temps, il nous donne sans cesse son Esprit Saint pour parler, pour agir, pour prier. Savons-nous reconnaître et utiliser cette présence quotidienne de Jésus et de son Esprit Saint pour soutenir notre marche ?
« Soyez dans la joie » (Ph 4, 4)
L'espérance chrétienne engendre en nous la joie. Saint Paul est en prison lorsqu'il nous invite si vigoureusement à la joie. « Réjouissez-vous dans le Seigneur ! » Le motif de notre joie, c'est le Seigneur. Elle est un fruit de l'Esprit Saint dans un cœur généreux. C'est ce qui fait chanter le Magnificat à la Vierge Marie. La joie est le thermomètre de notre vie surnaturelle. Peu de joie indique que la ferveur manque. La joie est signe de notre communion avec la sainte Trinité, notre bonheur. « Si quelqu'un parmi vous est triste, qu'il prie ! », nous dit saint Jacques (Jc 4, 13). Sainte Thérèse de Lisieux écrit : « Ah ! Je l'ai bien senti ; la joie ne se trouve pas dans les objets qui nous entourent, elle se trouve au plus intime de l'âme, on peut aussi bien la posséder dans une prison que dans un palais. » Le Seigneur est la joie qui dépasse toute joie et en dehors de laquelle il n'est pas de joie. « Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit parfaite. » (Jn 15, 11.) Jésus ressuscité est vainqueur du mal et nous entraîne dans sa victoire. Ce fut la grande joie des apôtres au soir de Pâques. « La joie de voir le Seigneur inonde les disciples. » (Jn 20, 20.) Ce peut être aussi la nôtre en célébrant l'eucharistie. Retenons le refrain du cantique d'Isaïe de ce jour : « Laissons éclater notre joie : Dieu est au milieu de nous. »
« Je vous donne MA paix » (Jn 14, 27)
« La paix de Dieu qui dépasse tout ce qu'on peut imaginer, gardera votre cœur et votre intelligence dans le Christ Jésus », nous dit saint Paul dans la deuxième lecture. C'est la paix de Jésus qui ne ressemble pas à celle des hommes. « Je vous donne ma paix. Ce n'est pas à la manière du monde que je vous donne. Que votre cœur cesse de se troubler et de craindre. » (Jn 14, 27.) C'est l'annonce des anges de Noël aux bergers : « Paix sur la terre aux hommes qu'il aime ! » C'est le premier mot du Ressuscité le soir de Pâques aux apôtres découragés et enfermés dans le Cénacle : « La Paix soit avec vous ! » Il le répète trois fois.
La paix n'est pas seulement l'absence de guerre ou de conflit. Elle n'est jamais acquise une fois pour toutes ; elle est sans cesse à construire. Sa réalisation exige que chacun maîtrise ses passions. La paix qui naît de l'amour du prochain, est l'effet de la paix du Christ. Jésus demande à chacun de nous d'être des artisans de paix, là où nous sommes, dans nos familles, nos communes, nos lieux de travail. Chaque chrétien, aujourd'hui, doit se considérer comme responsable pour sa part, du progrès de l'esprit de paix dans l'humanité.
Une reflexion de Jean RIVAIN
L'atmosphère est endommagée par les émissions de gaz à effet de serre. Le Protocole inclut des dispositions pour soutenir les réductions dans les pays non tenus par des objectifs d’émissions. Le Mécanisme de Développement Propre (MDP) fourmille de détails et d’abréviations complexes. Il fonctionne de la manière suivante: les pays industrialisés payent pour des projets qui réduisent ou évitent des émissions dans des nations moins riches et sont récompensés de crédits pouvant être utilisés pour atteindre leurs propres objectifs d’émissions. Les pays receveurs bénéficient gratuitement de technologies avancées qui permettent à leurs usines ou leurs installations générant de l’électricité d’opérer de manière plus efficace. Tout ceci à bas coût et générant des profits élevés. L’atmosphère y est d'autant plus épargnée car les futures émissions sont plus faibles que prévues. Le MDP intéresse aussi bien les pays riches que les pays pauvres et des mesures ont été prises pour le rendre opérationnel avant même l'entrée en vigueur du Protocole. Il est particulièrement rentable et offre un degré de flexibilité aux pays développés essayant d’atteindre leurs objectifs. Il peut être plus efficace pour eux d’effectuer un travail utile sur le plan environnemental dans les pays en voie de développement que chez eux localement où, la terre, la technologie et le travail sont généralement plus chers. Les bénéfices pour le climat restent les mêmes. Le système est aussi tentant pour les entreprises privées que pour les investisseurs. Le mécanisme est supposé fonctionner de manière ascendante à commencer par des propositions individuelles jusqu’à l’approbation du donateur et des gouvernements receveurs de l’allocation des crédits d’unités certifiées de réduction d’émissions. Les pays qui acquièrent les crédits pourraient les utiliser pour respecter leurs objectifs d’émissions, les épargner pour un usage futur, les vendre à d’autres pays industrialisés dans le système du commerce d’émissions du Protocole. Les compagnies ou investisseurs privés s’intéressent au MDP car il leur permet de générer des profits. Les entreprises effectuent le travail nécessaire en proposant de nouvelles technologies. Cela leur confère une bonne réputation et ainsi, elles attirent de nouvelles ventes. Le possible bénéfice pour tous, serait que les profits des entreprises soient réinvestis pour des technologies toujours plus utiles et propres. Le MDP est supervisé par un Conseil Exécutif qui approuve une série de méthodologies pour mettre en place des projets de grande et petite ampleur. Pour être certifié, un projet doit être approuvé par toutes les parties impliquées, démontrer une aptitude mesurable à long terme de réduction des émissions et promettre que ces réductions soient additionnées à celles déja produites. |
Inventer une rhétorique pacificatrice
La médiation implique l'utilisation d'une parole pacificatrice. Malgré les bonnes intentions, ce qui est pratiqué le plus couramment cultivé et enseigné est l'art d'une parole fondée sur le parti pris. L'implication directe est le duel verbal que l'on retrouve érigé en discipline avec la rhétorique dont le sens commun lui donne désormais une connotation négative. D'ailleurs, l'une de ses branches, l'éristique, développée par Schopenhauer, valorise les stratagèmes qui arment la parole pour vaincre plus que pour convaincre.
Ainsi la rhétorique est devenue, au cours des âges, un art oratoire d'affrontement plus que de réconciliation des points de vues laissant à un arbitre, un juge, le soin de trancher sur la pertinence des arguments.
Les émotions impliqués dans les conflits doivent-ils avoir un " packaging verbal " qui satisfait l'esprit dominant des prétoires sauvages ou de l'appareil judiciaire ?
Ni juge, ni arbitre, le médiateur n'est pas non plus un conseil ou un réconciliateur ; il est le créateur d'un espace d'échange entre des personnes dont les points de vue s'affrontent. Ainsi, La médiation peut introduire dans la résolution des différends une nouvelle forme de la rhétorique dont le médiateur est à la fois le véhicule et le garant.
Favoriser la responsabilisation
La présentation des arguments contradictoires n'est pas une condition pour l'écoute des exposés de chacune des parties. Avec la médiation du XXIème siècle on passe d'une rhétorique d'affrontement à une rhétorique pacificatrice. Comme l'autre, celle-ci peut s'apprendre ; il s'agit d'une véritable discipline ; comme l'autre, elle suppose une maîtrise. Mais le tiers intervenant a un objectif de pacification relationnelle. S'il n'a pas le message de la Raison, il a celui de la qualité de communication grâce à laquelle les partis peuvent réorganiser les conditions de la paix.
Par voie de conséquence, la médiation est un moyen de responsabilisation et d'autonomisation des parties par rapport aux différends auxquels elles sont confrontées. Toutefois, encore faut-il que le médiateur soit effectivement compétent, neutre, c'est à dire non inducteur de solution, impartial, c'est à dire non sympathisant avec l'une ou l'autre des parties, qu'il maîtrise les tenants de la confidentialité et enfin qu'il ne confonde pas son activité avec celle d'un consultant ou d'un juriste.
Développer les applications
Les champs d'application de la médiation sont très nombreux. Nous pouvons nous en apercevoir en faisant un inventaire du secteur sociétal, de l'entreprise, de la famille, des relations des citoyens avec l'Etat et ses structures et des relations inter-étatiques. Avec la médiation, c'est une nouvelle culture qui tend à se propager. Elle prend en compte la dimension émotionnelle des conflits et l'aspiration fondamentale des personnes, qui, même au moyen de la guerre ne souhaitent que la paix. Le médiateur interagit en pédagogue pour permettre aux parties de s'apaiser et de négocier dans le meilleur des climats possibles.
Avec le développement de la médiation, nous disposons au XXIème siècles, d'un moyen de promouvoir la parole de paix entre les personnes. Mais ce propos idéaliste n'a de sens dans la réalité que parce que la médiation offre, par l'entremise du médiateur, un contexte, un cadre, des repères et est structurée par un processus qui permet d'aboutir à la résolutions des différends quel que soit le nombre des acteurs et la cause de leurs conflits.
Article rédigé par Jean-Louis Lascoux, auteur de " Pratique de la Médiation ", ESF-Editeur
~~REVE DE PAIX~~
Je rêve du jour où les canons
Seront rangés dans les musées,
Du jour où tous les bataillons
N'auront plus raison d'exister.
Et dans le ciel l 'oiseau de fer
De la colombe accompagné
Laissera tomber sur la terre
De l'or, du pain à partager.
Et tous les ponts seront reconstruits,
Unissant toutes les nations,
On enterrera les fusils
Et les rosiers refleuriront.
On entendra chanter le vent
Dans la forêt comme dans le désert.
Le coeur en paix, en oubliant
Le bruit des missiles d'hier.
Les enfants formeront une ronde
Autour du monde ils vont danser,
En sachant bien qu'aucune bombe
Ne viendra pour les mutiler.
Ils chanteront l'hymne à la joie,
L'hymne au printemps, l 'hymne à l 'Amour.
Le seul drapeau qui flottera
Sera l 'emblème d'un nouveau jour.......
VIOLENCE ET NON VIOLENCE
La violence C’est par définition " le caractère de ce qui se manifeste, se produit et produit ses effets avec une force intense, extrême, brutale ".
Elle peut être évidente, sous forme d’agressions de toutes sortes : guerres, massacres, déportation, assassinats, meurtres, viols, enlèvements, braquage, racket, vols, coups et blessures, maltraitance... Mais elle peut être simplement verbale : injures, diffamation, harcèlement... jusqu’à revêtir les formes les plus subtiles d’oppression, de contrainte.
Elle peut surgir de la simple misère, physique ou morale. Par exemple dans la situation de celui qui sombre dans la dépression, qui se fait violence jusqu’à se supprimer, parce qu’il n’a plus rien à espérer de la vie.
En vérité, quelle est la raison profonde de la violence ? Répondre à cette question, c’est déjà amorcer une solution au problème.
Il n’y a probablement pas une mais de multiples raisons à la violence, comme à chaque situation violente peuvent correspondre de multiples facteurs déclenchants et de multiples conditions qui les déterminent.
Il y a tout d’abord des situations qui nourrissent la haine, les rancoeurs, et en font le creuset d’une violence contenue, laquelle pourra devenir un jour explosive. Ce sont toutes les formes d’oppression d’un groupe d’individus par un autre, l’occupation d’un pays par un autre pays, la confiscation du pouvoir par un tyran ou un parti unique au dépens de la grande majorité du peuple. C’est la situation désespérée d’un classe sociale miséreuse et laissée pour compte, à côté d’une classe nantie et privilégiée. Ce sont, en général, toutes les situations de déséquilibre social qui génèrent un sentiment d’injustice, d’oppression, de révolte, et donc des germes de violence.
A l’échelon individuel, on retrouve à chaque fois les mêmes ingrédients de la violence : les passions (dont la haine), l’ignorance, le déséquilibre mental des acteurs de la violence. La violence est une expression du mal-être de l’individu lorsqu’elle est isolée, ou de la société lorsqu’elle est collective.
Il suffirait - mais il est plus facile de le dire que le faire - de dépassionner, de ramener à la raison, à l’équilibre mental l’acteur de la violence, pour que celle-ci disparaisse. Un homme équilibré, bien dans sa peau, heureux et lucide, aimant soi-même et les autres, ne peut pas être violent. Comme le disait Socrate, " Nul n’est méchant volontairement ".
En fin de compte, la violence se trouve, non pas en dehors, mais à l’intérieur de chacun de nous.
Si l’on veut lutter contre la violence, il faut l’extirper à la racine, c’est-à-dire de notre esprit. Plutôt que contre la violence, c’est contre l’esprit violent qu’il faut lutter.
Que faire face à la violence ?
Qu’est-ce que la non-violence ?
La non-violence peut revêtir deux significations :
1. L’abstention de toute violence, dans quelque domaine que ce soit.
2. Le principe de conduite en vertu duquel on renonce à la violence comme moyen d’action politique.
Quand l’homme moderne prendra t-il enfin conscience que ne pas nuire aux autres, c’est aussi ne pas nuire à soi-même ?
En fait, le principe de non-violence n’est pas l’apannage de l’Inde. Prêché et appliqué dès l’antiquité par de grand sages comme, Jésus-Christ, et certains stoïciens, il a été systématisé par Gandhi au XXè siècle, en vue d’objectifs politiques et sociaux (l’indépendance de l’Inde, l’abolition des castes, la réconciliation hindoue-musulmane), et ainsi devenu un instrument de combat d’une redoutable efficacité.
Plus tard, des luttes, comme pour l’indépendance de l’Irlande, l’égalité raciale des noirs aux USA (conduite par le pasteur Martin Luther King, lui aussi assassiné comme Gandhi par un extrêmiste), contre la misère en Sicile, contre la guerre d’Algérie en France, contre l’apartheid en Afrique du Sud, contre l’occupation du Tibet, contre l’oppression religieuse en général, se sont inspirées de ce principe de non-violence.
C’est en quelque sorte la " force du faible ", l’ultime recours devant un combat à armes inégales. En subissant la violence et en refusant d’y répondre, on brise cet enchaînement de violence, en le faisant comprendre à son adversaire et à l’opinion publique. Le scandale de l’oppression, de l’injustice ainsi dévoilé, touche les coeurs, ouvre les yeux, réveille la conscience morale de l’adversaire ainsi que de l’opinion publique, qui à son tour fait pression sur celui-ci. Finalement, ne pouvant plus persister dans la voie de la violence, l’adversaire se résoud à admettre son erreur et baisse les armes, dans une sorte de conversion à la paix, et non pas avec un esprit de défaite et de revanche.
La non-violence n’a rien d’une passivité, d’une résignation, encore moins d’une lâcheté. " La non-violence, disait Gandhi, ne consiste pas à ’s’abstenir de tout combat réel, face à la méchanceté’. Au contraire, c’est une forme de lutte plus énergique et plus authentique que la simple loi du talion, qui aboutit à multiplier par deux la méchanceté ... " Je n’hésite pas à dire que là où existe seulement le choix entre la lâcheté et la violence, il faut se décider pour la solution violente .
La non-violence est au contraire souvent un acte héroïque et exige une grande maîtrise de soi, une grande force d’âme.
" Pour devenir une force réelle, la non-violence doit commencer avec l’esprit. La non-violence qui n’embrasse que le corps, et dans laquelle l’esprit ne collabore pas, est celle du faible et du lâche ; il ne peut en sortir aucune puissance .
Alors que " la violence ne libère pas de la peur, mais cherche à combattre les causes de la peur, la non-violence au contraire est exempte de toute peur ... " La non-violence a pour condition préalable le pouvoir de frapper. C’est un refrènement conscient et délibéré du désir de vengeance que l’on ressent. La vengeance est toujours supérieure à la soumission passive, impuissante, mais la vengeance est aussi faiblesse.
Les moyens qu’utilise la lutte non-violente, comme la résistance passive, la désobéissance civile, la non-coopération, la grève générale, les marches symboliques (comme la "Marche du Sel") exercent certes une forte pression, mais une pression d’ordre moral. " La résistance passive est une méthode qui consiste à protéger ses droits par l’acceptation de la souffrance ; c’est le contraire de la résistance par les armes. Lorsque je refuse de faire quelque chose parce que cela répugne à ma conscience, je fais usage de la force de l’âme...
Ainsi, la non-violence est une arme humaine par excellence, car elle rend plus humains ceux qui l’utilisent et ceux qui la subissent.
Elle n’est cependant utilisable que pour servir une bonne cause, une cause généreuse, désintéressée. Comme le disait Gandhi, " Je peux jeûner contre mon père pour le guérir d’un vice, mais pas pour obtenir de lui un héritage ".
Elle s’appuie avant tout sur ce que tous les sages n’ont cessé de tenir comme but, satyagraha (la force de la Vérité).
Car comme le disait Vinoba Bhave, disciple de Gandhi et ardent défenseur des pauvres, " Le champ de bataille de la non-violence, c’est le coeur de l’homme ".
Citons encore pour finir Gandhi, l’apôtre du XXè siècle de la non-violence, celui qui a su par la force de son âme libérer un grand peuple, sans l’entraîner dans un océan de larmes et de sang :
" La non-violence est la plus grande force que l’humanité a à sa disposition. Elle est plus puissante que l’arme la plus destructrice inventée par l’homme. La destruction ne correspond nullement à la loi des hommes. Vivre libre c’est être prêt à mourir, s’il le faut, de la main de son prochain, mais jamais à le tuer. Quelle qu’en soit la raison, tout meurtre ou autre atteinte à la personne est un crime contre l’humanité .